Soyez Offensifs

N’attendez pas que le téléphone sonne : provoquez l’action en ayant toujours un plan d’attaque pour votre société. Si vous vous contentez de saisir « au vol » les opportunités qui se présentent, les mois de grande accalmie, vous risquez de souffrir et de déprimer. Vous avez du travail ? Tant mieux, mais continuez d’éplucher les offres d’emploi : même si je suis surbookée côté formations, je continue encore et encore à postuler sur toutes les demandes de formation quitte à en refuser : que dis-je ? Refuser ? Non : je m’arrange pour reporter les dates de formation autant que je le peux plutôt que de les laisser fuir à la concurrence. Et j’écume le Web comme un navigateur confirmé le ferait sur les mers, à la recherche de l’opportunité : réseaux sociaux, forums, blogs : tout y passe, j’y veille. Je surveille aussi mes concurrents, en particulier les freelances comme moi qui en ce moment, c’est la grande mode, proposent des formations alors qu’ils ne sont pas habilités à le faire, n’ayant pas comme moi le numéro de déclaration d’existence qui permet, rappelons-le, de déduire vos formations du budget formation à travers votre OPCA. Ils osent, c’est leur droit, mais à chaque fois que je vois passer une annonce de ce type, je deviens offensive : je vérifie qu’ils n’ont pas de numéro de déclaration d’existence et je contre-attaque sur le même forum ou réseau social où ils ont posté leur propre offre en proposant la mienne mais en attirant bien l’attention sur cette petite différence qui est un atout pour moi. Par contre, quand je vois des formations légitimes, je reste invisible, me contentant de lire le contenu  et d’aller en même temps visiter leurs sites. Ce n’est pas perdu, je surveille la vraie concurrence…  On nous demande chaque année de produire un bilan pédagogique contre le précieux sésame (le numéro de déclaration d’existence), ce qui n’est pas une mince affaire, alors je ne vois pas pourquoi je laisserai passer des occasions de contre-attaquer ceux qui n’en ont pas et qui viennent  « empiéter mes plates bandes », nous sommes suffisamment nombreux comme ça pour laisser en plus de la place à ceux qui n’en ont pas la légitimité.   

Et surtout, ne vous contentez pas d’être actif sur un seul réseau social : j’ai un ami entrepreneur qui lui, a tout misé sur Facebook : erreur, je lui avais déjà dit, et on constate en ce moment que Facebook n’a pas autant la côte que ça en Bourse… Être présents partout sur tous les réseaux sociaux est la meilleure solution, à condition de surveiller les retours.  Et surtout ne jamais se laisser dériver, être capitaine d’un bateau ne s’improvise pas,  surtout lorsque l’on veut que le bateau devient paquebot. Ne baissez pas vos prix non plus : cela frise le ridicule et le non-sens, c’est un manque de sérieux et vous cassez le marché : certes, vous aurez des clients, mais en même temps, vous aurez habitué les clients à des prix bas, ce qui fait que le jour où vous aurez décidé de les augmenter, en vous disant que maintenant que vous avez votre clientèle, vous pouvez vous le permettre, vous obtiendrez l’effet contraire : le mécontentement et le départ de ceux-ci.

Et surtout, n’attendez pas 3 jours pour répondre à une demande : soyez là encore réactifs : le maximum de temps où j’ai répondu à une demande fut le lendemain, pas plus et pourtant : je travaille la journée, comme vous, et même si j’ai une vie privée le soir et que j’ai parfois envie de ne me consacrer qu’à elle ma journée finie, je me force à prendre 15 minutes et à ne pas cumuler le retard. Pensez bien que le client n’attend pas que vous… Il est pressé, et si vous ne l’êtes pas, tant pis pour vous…

Cette méthode m’a permis de développer ma petite entreprise en moins d’un an, deux ans après sa création, je suis une formatrice demandée, qui bosse et dont le planning est plein trois mois avant. Les vrais organismes de formation ne sont pas mes concurrents, puisqu’il m’arrive de travailler pour eux en sous-traitance, après tout, puisque je n’ai pas été capable d’avoir l’affaire en direct, autant en tirer bénéfice quand même. Discrète et efficace, je remplis mes missions comme si c’était les miennes, et ça paye, puisqu’ils refont appel à moi.

Alors aux personnes qui ont tenté de me dévier de ma route avec des phrases assassines (« auto entrepreneur, c’est la précarité » ou « il y a trop de concurrence, tu n’y arriveras jamais », et j’en passe), je leur dis aujourd’hui : Alors, et vous, vous en êtes où ?...